mercredi 15 octobre 2014

Buis les Baronnies (Drôme) : 10 Octobre 2014


"Pari tenté, pari gagné; il a fait beau les deux jours !"

Samedi
Depart samedi 7h30 de Vnx avec le trafic du CORVI.
Il pleut par intermittence sur l'autoroute A7.
Arret à Nyons pour café et pain.
Arrivée à Buis les Baronnies, nous continuons pour aller grimper à Ubrieux.

1eres voies d'une longueur. Nous choisissons les plus seches, de niveau 4+/5 pour tester le rocher.
Sur un panneau, un arrêté municipal qui alerte sur les risques d'orage jusqu'au samedi matin, une accalmie, puis un retour du mauvais temps le dimanche soir. Nous sommes pile/poil dans la bonne fenetre !
Vers 13h00, pause déjeuner puis déplacement sur le rocher St Julien, belle crete rocheuse de 100 metres qui domine le village de Buis.
Gwen et Eric enchaînent les voies de 2/3 longueurs alors que Patricia, Gilles et moi mettons en pratique les exercices vus au gymnase J Brel.
Tour à tour, ils vont réaliser des montées en tete, passage de corde puis descente en moulinette, pose de relais, assurage des seconds en fleche puis descente en rappel.
Pour finir, une voie en 2 longueurs avec rappel de 45 metres. Une première pour Patricia ! 
Vers 18h00, retour à la voiture puis découverte du gite 'les Soustets' dans le vieux village de Buis.
Gite sympa dans maison de village un peu vieillotte de 3 niveaux. Nous sommes seuls.
Repas sur place préparé par nos soins puis nuit de repos.

Dimanche
Le dimanche, départ vers 9h30 à destination du rocher de St Julien, secteur 'les guepes'.
Quelques gouttes de pluie en montant aux pieds des voies puis plus rien. Ciel chargé mais qui va se dégager partiellement avec le vent du sud.
Premiere voie : 'les guepes direct' en 3 longueurs homogènes de 5b. Arrivée sur l'arete avec belle vue des alentours.
Deuxieme voie : 'le pilier gris' en 2 longueurs de 45 metres, 5b puis 5c+. Belle perf pour tous !
16h30, fin des hostilités, retour à la voiture.
20h30, retour à Vénissieux.

Bilan : 
Ce fut une réussite, tant pour la météo que pour les exercices et voies réalisées.
Patricia et Gilles ont pu mettre en pratique graduellement leurs récents acquis.
Tout le monde a profité du cadre magnifique et a pu grimper dans un beau calcaire.
A noter :
-        nous étions les seuls grimpeurs.
-       Une via ferrata en 3 tronçons a été équipée sur le versant nord. Aérienne !








Tête des Fétoules (Ecrins) : 30 Aout 2014


Samedi 30 :
Nous partons de St PRIEST à 13 :00 ce samedi, sous un ciel clément.
Après des blocs de nuages très menaçants sur le Vercors qui nous font redouter une aquatique montée au refuge, la vallée du Vénéon se présente finalement sous un radieux soleil et une splendide vue sur notre objectif du lendemain. Nous entamons la montée au refuge de la Lavey (+200 m) sur un rythme paisible, profitant des framboises sauvages et des paysages photogéniques qui s’offrent aux objectifs. 
Nous passons un séjour confortable au refuge, ou bières savoyardes et spécialité népalaise nous ferons oublier une cartésienne gardienne et la nuit quasi insomniaque pour toute l’équipe.


Dimanche 31 :
Nous décollons à 4 :45 pour 1700 m d’ascension environ. Le ciel est nuageux et le brouillard finit par nous envelopper sous une douce température. Nous émergeons sans regrets de cette couche nuageuse pour contempler les sommets des écrins au dessus d’une mer de nuages et d'un ciel bien dégagé qui ne nous quittera plus.
A l’atteinte du glacier, nous chaussons crampons et formons deux cordées. Nous prendrons une variante de la voie normale, par la rive gauche du glacier, plus raide mais plus directe. Le glacier est peu crevassé, la neige bien durcie et la rimaye saine. Après un passage sur la pointe des crampons dans la partie la plus raide, nous atteignons finalement le sommet du glacier vers 10 :00 ou la cordée menée par Philippe nous attend. Nous terminons par une sympathique course d’arêtes sans difficultés majeures, jusqu'à la tête des fétoules que nous atteignons vers 11 :00.
Nous entamons les 2 000 m de D- en passant cette fois par la voie normale, un peu plus longue et à l’itinéraire moins évident. Après une pause casse croute bien méritée nous poursuivons notre descente sur Champhorent entre névés et pierriers, sans passer par la case refuge. La longue et chaotique descente finit par soumettre nos voûtes plantaires à des températures déraisonnables. Remontée aux voitures vers 17 :15 après un dernier D+ de 150 pour rassasier les plus vaillants.

Conclusion
Une course placée sous le signe d'une ambiance excellente, de la bonne humeur et de l’humour. L’expérience de Philippe fut profitable à toute l’équipe, merci encore.
En bref, une course très complète (glacier, arête) mais il ne faut pas négliger les dénivelés du jour 2 (+1650,-2000m) qui écartent les purs débutants de cette course. (13 heures de course dans notre cas, pauses incluses)

Camp d'été (Chamonix) : 23 au 26 Juillet 2014


L’objectif était ambitieux : passer 1 semaine complète à Chamonix au soleil en plein mois de juillet. La réalité a été un peu différente, les dieux ne nous ont accordé que 3 jours de clémence.
Après plusieurs points météo successifs et reports au lendemain, le jour du départ est enfin fixé au mercredi soit 4 jours de retard par rapport au plan initial. Le groupe s’étiole au fil de ces reports et 3 personnes confirment leur participation.

Mercredi 23/07 : Escalade aux Chézery
Départ de Lyon à 8h30. Voyage sans encombre jusqu’à Chamonix où la météo est tout à fait correcte. Belle vue sur le mont blanc ensoleillé. Installation et repas de midi au camping de Montroc, attenant au chalet Pierre Semard, fief du CE de la SNCF. Ce camping est peu connu et n’est pas pris d’assaut par les touristes. Nous aurons donc l’embarras du choix pour l’emplacement et l’orientation de la tente par rapport au soleil levant et couchant. Ce sera d’ailleurs peine perdue puisque l’on ne verra pas trop le soleil ensuite. A noter que l’on peut bénéficier de remises de l’ordre de 25% sur les remontés mécanique en les achetant au camping.
Dès le repas terminé, tri du matos d’escalade et en route pour le site des Chézery. 1h d’approche pour rejoindre la dalle de granit inclinée pour y faire des voies de 1 longueur et se familiariser avec la grimpe en adhérence sur gratons. Un bouquetin peu farouche nous tourne autour.
Site agréable où il est possible de faire des grandes voies de 4 ou 5 longueurs peu engagées.
Retour au camp en fin d’après-midi. La météo s’est un peu dégradée, les sommets sont couverts. Le repas du soir sera bien arrosé : bière, vin… mais aussi pluie. La pluie ne cessera qu’au matin.








Jeudi 24/07 : Cascade aux moulins de la mer de glace
Une journée mitigée est annoncée avec fort risque d’averse. C’est le temps idéal pour aller patauger sur la glace. Le petit train du Montenvers nous emmène jusqu’aux abords de la mer de glace. De là nous descendons les interminables échelles, qui s’allongent au fil des ans au rythme du recul du glacier, et nous voici sur le glacier crampons au pieds et piolet à la main. Pas besoin d’encordement, le glacier est sec, toutes les crevasses sont visibles. 1h de marche en direction des moulins de la mer de glace pour trouver une belle paroi de glace d’une dizaine de mètres et de différentes inclinaisons. Le temps de laisser passer une longue averse, aucun arbre pour s’abriter bien sûr, et nous installons une moulinette pour nous initier et nous entrainer à l’utilisation des piolets techniques / crampons. D’abord une pente raisonnable de 55-60° pour commencer, puis d’autres de plus en plus raides pour finir sur une paroi quasi verticale. Très intéressant et très ludique. Très beau aussi les cascades bleutées.
Expérience à renouveler. Plus sécurisant et moins froid que la cascade l’hiver pour s’initier à cette technique de progression.
Retour en milieu d’après-midi pour ne pas rater le train du retour. Le barbecue organisé au camping tombe à l’eau pour cause de pluie qui est revenue. Mais la météo est très optimiste pour le lendemain. C’est LA belle journée de la semaine, il ne faut pas la louper ! On passe donc la soirée à regarder les topos.






Vendredi 25/07 : Aiguille du midi, arête des cosmiques
Lever tôt, 5h45, pour se préparer et attraper une des premières bennes pour l’aiguille du midi. On se met tout de suite dans l’ambiance chamoniarde contrastante avec l’Oisans sauvage : 3 tours de Chamonix pour trouver une place de parking, queue à la caisse, queue à la benne. Mais ne nous plaignons pas, l’alternative aurait été de gravir 2800m à pieds. La benne de 7h nous emmène à 3800m en moins de temps qu’il ne faut pour y penser, ce qui nous permet d’avoir chaussé les crampons et s’être encordés dès 7h45. Belle performance J. Descente le long de l’arête Est, très prudemment. Il y a 300m de gaz à droite et 800m à gauche. Ce n’est pas spécialement difficile, mais c’est à froid, on attaque directement par ce passage. La journée crampons sur la mer de glace la veille était une bonne idée. Approche assez courte, on se retrouve au pied de l’arête des cosmiques très rapidement, après avoir contourné la base de l’aiguille du midi. Zone très fréquentée, départ de nombreuses courses. Il y a plusieurs cordées dans la mythique voie Rebuffat, face sud. Départ encordés en ligne Eric en tête, puis Gwen et Dominique en 3eme qui veille. Progression corde tendue en plaçant quelques sangles et friends en guise de protections. La première partie est en neige dure en très bonne condition. Le parcours se complique à partir des 2 rappels de 20m successifs, le terrain devient ensuite plus mixte rocher-neige. Nous passerons ensuite plusieurs passages difficiles en tirant des longueurs. Nous étions seuls au début, mais nous rattrapons plusieurs cordées plus haut qui bouchonnent et nous nous rendons compte que c’est une course très fréquentée. Heureusement, il y a plusieurs variantes et beaucoup de cordées prennent des voies détournées. Malheureusement tout le monde se retrouve au pied du passage clef : le passage rocheux en fissure 4a à passer crampons aux pieds. Nous nous retrouvons à 15 personnes environ à attendre notre tour. Petite altercation avec 2 cordées de guides et leur client qui, dans un souci de rentabilité, n’hésitent pas à doubler tout le monde en s’intercalant dans les cordées déjà engagées dans le passage. C’est apparemment une méthode courante ici. C’est l’occasion de découvrir le rôle ingrat du guide qui emmène des clients pas très dégourdis, très passifs et pas du tout autonomes au point de ne pas savoir assurer le guide lorsqu’il est en tête. La dernière difficulté est un couloir cheminé qui a des airs de goulotte du fait de l’enneigement de la saison. (vu comme il a plu en bas, ce n’est pas surprenant). Nous passerons ce couloir un peu mélangés à la cordée précédente : un père de famille Anglais et ses 2 enfants jeunes ados très sympathiques. Arrivée sur une des plateformes de l’aiguille du midi, en même temps qu’un gros nuage qui va complètement boucher la vue. Au niveau du timing, ce n’est pas brillant, 4h30 au lieu de 2h du fait des attentes. Retour vers le bas en téléphérique après une petite attente.
Course très sympa, faisable à la journée, très esthétique et de difficulté abordable en terrain mixte varié (cependant, d’habitude, c’est plus sec, plus rocher). Nous aurons bien mis à profit la seule journée ensoleillée de la semaine.
Arrivée au camp pour trier et ranger le matériel. La pluie arrive ensuite rapidement et ne nous lâchera plus. Repas du soir sous le préau avec les colos d’ados. Soirée au bar du camping à l’abri à réfléchir aux possibilités pour le lendemain. Pas beaucoup d’alternative avec la météo pessimiste.







Samedi 26/07 : retour
Il a plu toute la nuit et il pleut encore ce matin. Peu d’espoir d’amélioration, c’est cuit pour aujourd’hui et peu d’espoir pour dimanche. Même si ça s’arrête, les grandes voies seront mouillées. On décide donc de tout plier et de rentrer sur Lyon, sans même aller visiter les coins à champignons indiqués par nos voisins de camping.

En conclusion,
C’est un camp qui aura été réduit tant en durée qu’en participation pour cause de mauvais temps généralisé sur les Alpes cet été. L’option Ecrins n’aurait pas été bien mieux. Ce fut cependant un séjour bien rempli et formateur avec un programme varié et une ambiance très positive.
Le camping de Montroc reste une bonne adresse.