samedi 18 juillet 2015

Dent du Géant (Mont Blanc) : 11 Juillet 2015


Objectif : Dent du Géant, 4013m, approche mixte neige/rocher puis 160m d’escalade, III/AD+/P2/IV+

Conditions :
·         météo : tempête de ciel bleu, pas de vent, nuages le soir mais pas menaçants, 2-4°C dans la tente le matin
·         neige : glacier du géant tout bouché, neige se tient bien malgré la météo, et même le soir (sauf la rimaye un peu molle à 20h)
·         rimaye bien ouverte (ne passera plus que qques jours)
·         couloir de neige ok (100m, 45°), rochers bien branlants pr l’approche
·         escalade : très bon rocher, équipement sur-dimensionné, cordes fixes en place bon état
·         rappels : 2 spits/relais, mais ns avons rajouté des maillons rapides pr relier les points (vieilles cordelettes/sangles en place)

Budget :
·         tunnel Mt Blanc: 56Eu/voiture => 14Eu/p
·         A/R Helbronner : 45Eu/p
o   Pr info : l’A/R Helbronner depuis Chamonix=84Eu/p
·         Péages A/R St Priest-Chamonix=44Eu


Résumé :

Partis samedi midi de St Priest, et après un petit stress au passage du tunnel du Mt Blanc(56Eu/voiture), nous embarquons dans l’avant dernière benne pour Helbronner : 3450m. Surprises :
·         le téléphérique n’est plus à l’endroit historique, la Palud, mais depuis 2mois sur le plateau d’Entrèves à 1km
·         c’est une benne sphérique, tournante : magnifique
·   les gares de départ, intermédiaire et d’arrivée sont de véritables aéroports : modernes, ouverts, vitrés, éclairés, cave à vin, salle de conférence de 200p, plateforme circulaire d’observation à 3500m, ascenseur qui descend dans la montagne de 75m, galerie souterraine de 100m de long…

 On pose nos 2 tentes sous le col des flambeaux à 3400m, nous resterons 2 nuits sur ce camp de base.
Départ tranquille le dimanche matin à 9h afin d’éviter la foule et le froid dans la partie rocheuse exposée W (~4000m).
Départ pour le rocher depuis « la salle manger » à 12h15, nous grimpons à 4 (3 cordes) et atteignons le sommet 3h30 plus tard, malgré un petit embouteillage sur la dernière longueur : 5 longueurs en tout, très abordable, surtout en chaussons, très beau granit. Les cordes fixes ne sont pas vraiment utiles, sauf si on souhaite éviter le dièdre de 5m dans L4 (5c libre ? pas homogène avec le reste de la voie mais beau qd même).






Descente en 3 rappels après avoir salué la Madone, 2h en tout. Retour à 21h au camp de base.
Retour Entrèves à 8h, petit dèj à la voiture, retour St Priest 11h30.

Conclusion :
Très bonnes conditions, très bonne équipe, course très complète : neige, couloir, rochers/arête, escalade, très abordable en niveau, le tout dans le cadre splendide de l’envers du Mt Blanc, un régal. Merci à Pascale, Philippe et Jérôme d’avoir permis cette sortie !

mercredi 8 juillet 2015

La voie des Trous (Aravis) : 4 Juillet 2015


Départ vendredi en fin d’ap midi sous la canicule qui règne à Lyon.
Arrivée à Mont-Saxonnet vers 20h30. Petite balade à la fraiche, sur les hauteurs, aux abords du plateau de Cenise et pique nique au soleil couchant avec vue sur le Bargy.
Nuit au chalet familial de Gilles, à Mont-Saxonnet, c’est à dire quasi sur place.

Le lendemain, départ vers 8h30 pour le parking du Bété.
Marche d’approche jusqu’au lac Bénit et poursuite sur sentier très escarpé et assez engagé jusqu’au pied de la voie. Ames sensibles s’abstenir. Ce sentier semble faire office de sélection à l’entrée : si vous ne passez pas cette épreuve, pas la peine d’aller plus loin, ni la voie ni le chemin de descente ne sont fait pour vous J.

On finit par trouver le départ de la voie avec un peu d’aide d’une cordée qui arrive en même temps que nous. Du coup, on les laisse partir devant nous, c’est pas plus mal , ils nous guideront. Départ, Eric en tête qui se demande si c’est vraiment raisonnable d’avoir pris tant de sangles coinceurs et friends. Mais si mais si, la suite nous montrera qu’il fallait bien tout ça. Les 2 premières longueurs sont assez conventionnelles, équipement espacé mais convenable. Un pas de 5c à la fin.

La suite est plus en terrain d’aventure. Traversée en 2-3 avec juste un piton après 15m, à compléter. Quelques possibilités de placer des points au gré des quelques lunules ou fissures. Longueur en oblique 3c ensuite, puis rampe et systèmes de dièdres inclinés en 2c en rocher pourri avec très peu de possibilités de placer des points. Un peu stressant... Progression en corde tendue avec un peu d’allers retour pour chercher l’itinéraire ou des fissures pour placer finalement assez peu de points. Relais improvisé sur lunule + piton au niveau du nez entre les 2 yeux. Pas vu le relais indiqué par le topo. Un groupe de plusieurs cordées est arrivé entretemps derrière et nous suit. La première cordée fait partir une grosse pierre qui ne passe pas loin des 2 cordée suivantes. Bilan, 3 cordes coupées. Ambiance...

On arrive au bout, dernière longueur un peu impressionnante sur le côté du nez. Pas vraiment difficile, peu équipée mais protégeable. Le relais de départ est assez inconfortable, mais dispose d’une vue imprenable sur l’autre œil par une fenêtre traversante.

Arrivée au dernier relais, poursuite quelques mètres en corde tendue en posant quelques points. Une fois ces quelques difficultés passée, on se déséquipe, on remet les chaussures (ouf !) et on poursuit en direction du sommet parmi des gradins herbeux et petits ressauts rocheux.

Casse-croute au sommet avec vue sur le Mont blanc. il est tard, 17h, on aura passé plus de 5h dans la voie.
Ce n’est pas fini : Descente par le col puis le couloir de l’Encrenaz, très raide et exposé aux chutes de pierres.
Arrivée enfin au lac Bénit. Arrêt à la buvette pour prendre une bière bien méritée dans l’ambiance bucolique d’une chaude soirée estivale.
Retour sur Lyon. Arrivée vers 22h30

Conclusion:
Belle voie dans un très joli cadre : le lac Bénit, les yeux énigmatiques du petit Bargy.
C’était LA voie en face nord à faire par cette journée de canicule, d’ailleurs, beaucoup ont eu la même idée que nous. La paroi est à l’ombre jusque vers 14h.
Bien que le niveau soit modéré, l’orientation terrain d’aventure monte le niveau de stress et l’ambiance générale. Ça en fait un bel exercice pour acquérir l’expérience de pose de coinceurs et la recherche d’itinéraire en marchant sur des œufs pour ne pas déclencher d’éboulement à chaque pas.