Alpinisme - Pic de Regaud et Mont Seti

Compte-rendu sortie 31 Aout et 01 Sept 2024

Participants : Cécile et Philippe

Après avoir échangé sur les prévisions d’orages avec le gardien du refuge des Evettes, nous décidons de maintenir la sortie en prévoyant de modifier notre choix de sortie du dimanche si besoin.

Rdv et départ sortie 7 à 6h30, on arrive sur le parking de l’Ecot vers 9h00. C’est assez calme, il fait beau mais peu de voitures.

En montant au col des Evettes, nous décidons de passer au refuge pour poser un peu d’affaires pour alléger un peu nos sacs à dos. Un point météo avec le gardien nous confirme un risque de pluie en fin de journée et possible orages mais moins pire que prévu la veille… Il faudra donc tout de même ne pas trop trainer car la descente est décrite sur c2c comme compliqué à trouver « sauvage » et relativement exposé.

Petite pose rapide pour manger au col de l’Ouille avant le départ de la voie à 13h00, il fait grand beau mais quelques nuages commencent a traverser les barres rocheuses de l’Italie. On décide de continuer, nous sommes dans le timing et la voie est assez rapide.

On progresse très bien en alternant corde tendu, relais improvisé quand besoin, corde courte a 2m pour les passages facile sur les arêtes. C’est assez variés et facile, la vue est magnifique sur tous les Glaciers environnent et l’Albaron qui culmine juste devant nous. Il est d’ailleurs accessible en continuant l’Arête après le Pic Regaud mais c’est une autre course car il faut ensuite redescendre sur les Glaciers.

Arrivé au sommet à 15h30, on ne reste pas longtemps car les nuages sont déjà bien présents et il faut descendre pour éviter de prendre le risque d’être sous la pluie dans les passages expos. Mais finalement nous mettrons beaucoup plus de temps que prévu sur la première partie et prenons une bonne averse entre 17h30 et 18h00 qui rend la progression difficile et dangereuse sur des traversées rocheuses et pierriers impossible à sécuriser.

Après quelques bonnes frayeurs et glissades, nous sommes bien content de trouver les pentes herbeuses sur sentier de retour au refuge ou nous arriverons vers 19h30 pour prendre le diner déjà bien commencé.

La météo pour le lendemain est magnifique le matin mais ce dégrade avec pluies et orages en début d’après-midi, nous décidons donc du programme : Cécile va rester se reposer et moi j’irais faire la voie normale du Mt Seti en partant à 5h30 pour marger avec la pluie. Le gardien confirme l’itinéraire assez facile (il l’a déjà fait plusieurs fois en solo)

Petit déj très calme à 5h00, je suis tous seul, le refuge est plein mais il n’y a que des randonneurs et familles. Ce qui n’est pas étonnant vu l’état d’enneigement des Glaciers par rapport au 15 Juillet dernier…  Il ne fait pas très froid et c’est très sympa de retrouver les chemins du cirque des Evettes sous un beau ciel étoilées.

Le départ de la voie n’est pas facile à trouver, il faut monter une bonne partie dans de gros blocs de pierriers pour finalement trouver de timides cairns. La voie n’est pas mieux non plus, les cairns sont assez petits et il y en a un peu partout mais on trouve facilement des passages de petites vires en cherchant et en grimpant un peu. Bizarrement, j’ai trouver l’itinéraire plus évident à trouver en descendant… En tous cas le sommet est assez marrant, il n’y a pas vraiment de structure rocheuses, on a l’impression que ce n’est qu’un tas de gros rochers entassés. En descendant, j’en profites pour contourner le Mt Seti et rejoindre la moraine pour repérer le départ des 2 voies d’escalades.

Je croise Cécile sur le sentier du retour qui va faire une petite randonnée pour voir le lac au pied du Glacier du Grand Méan, comme la plupart des randonneurs du refuge.

Je rentre tranquillement au refuge, prendre une petite tarte aux myrtilles et faire une petite sieste sur un transat au soleil el l’attendant 😊

Les nuages commencent à arriver, nous décidons de ne pas trop trainer, la pluie 1 fois dans le weekend nous suffit… on commence à descendre tranquillement du refuge vers 11h30 pour retrouver la voiture et un retour sur Lyon vers 16h00.

Une sortie mouvementé mais qui se finit très bien. 

Phil

Alpinisme - Dents du Loup

Compte Rendu de la sortie du samedi 24/08/2024

Participants : Julie et Xavier
Encadrant : Philippe

Pour cette sortie ajoutée en dernière minute dans la semaine nous sommes 3.

Après quelques échanges sur le choix du type de course et du lieu, nous décidons d’aller sur Belledonne (pas trop loin car j’ai un petit barbecue chez moi le vendredi soir, qui c’est également greffé en dernière minute…)

Dents du Loup : Traversée des arêtes - Camptocamp.org

Rdv sortie 7 à 7h30, on arrive sur les parkings de Pré Raymond : nous ne sommes pas seul… j’avais oublié l’affluence de Belledonne en cette saison… on finit par réussir à trouver une place dans ces embouteillages de voitures et piétons…

Etant encore un peu endormi et ayant oublié mes bâtons, j’ai bien du mal à suivre le rythme de Julie et Xavier pour la marche d’approche : J’ai l’impression que le chemin grimpe plus fort que quand je l’avais fait lors de la sortie Ski rando du 2 Mars organisé par Pierre… ☹

Sans trop d’hésitations avec la trace gpx de c2c, on arrive au pied de la voie vers 10h30. Une cordée est déjà engagée et une 2^e commence a partir. Le temps de s’équiper, s’encorder, d’échanger sur les différentes techniques de progressions dynamique, corde tendu et assurage, car c’est une première pour Julie et Xavier en course d’arêtes non équipés (cotation AD en P3) avec une corde simple de 50m.  Ils ont été assidu lors des formations de Pascal à J .Brel ce printemps donc ça facilite bien les choses 😊

Nous commençons vers 11h, je pars en tête, suivi de Julie puis Xavier, on alterne en progression, corde tendu et relais improvisés en fonction des difficultés : ça déroule nikel et l’on arrive rapidement au 1^er rappel ou l’on retrouve la cordée de devant qui nous laisse passer car la dame du binôme est un peu en panique compte-tenu du vent relativement violent qui nous balai sur l’arête du Petit Rateau… (ils échapperont lors du 2^e rappel)

On continu sur la montée de la Dent du Loup et lors du 2^e rappel, on se retrouve assez nombreux, la cordée de devant et une cordée derrière (2 personnes du Gaul), on a le temps de discuter du cheminement de l’attaque des « Jumelles » qui est le passage  « clé » de la voie. On enchaine ensuite en se communiquant l’emplacement des 2 seuls vieux spits de la course puis progression avec un peu de désescalade pour rejoindre la 2^e jumelle puis jusqu’au sommet.

N’étant pas pressé, on décide de laisser passer les 2 cordées pour le 3^e et dernier rappel afin d’éviter les chutes de pierres et prenons notre temps pour manger au sommet et profiter du magnifique soleil et d’une superbe vue.

On redescend dans la cohue des randonneurs pour retrouver la voiture vers 17h00 : je pense n’avoir jamais vu autant de monde, ni de voitures en montagne… c’est vrai qu’avec la chaleur de Grenoble 36° et le lac, les gens sont venus chercher le frais… 😊

On clôture cette belle journée par quelques petites bières chez moi vers 18h30.

En conclusion une belle course variée pas équipée, dans du rocher qui ne tient pas trop mais qui se protège bien et globalement sans trop de difficultés majeures donc très bien pour de l’initiation. 

Bravo à Julie et Xavier qui ont super bien géré pour une première course en Alpi/rocher non équipé et en chaussures (je leur avais demandé de prendre leurs chaussons mais ils resteront accrochés au sac) 😊

Philippe

Alpinisme - semaine été en Haute-Maurienne

Compte Rendu de la semaine alpinisme été 2024

Du 13 au 19 juillet
Participants : Gilles, Philippe, Katia (3 jours), Nadine (2 jours), Julien (3 jours), Pascal
Encadrants : Philippe, Pascal

 

Samedi 13 juillet – escalade couenne

Départ de Chaponnay à 8h30 après avoir chargé tout le matériel pour la semaine.
On s’installe au camping de Bramans en Haute Maurienne.
L’après-midi, escalade couenne au Rocher des Amoureux près d’Aussois, puis retour au camping et préparation des sacs pour le lendemain.
On termine par une petite marche digestive dans le village de Bramans.

 

Dimanche 14 juillet – formation progression sur glacier

Après un petit déjeuner frugal, départ pour le parking de l’Ecot, hameau un peu après Bonneval-sur-arc.
Nous montons au cirque des Evettes par les gorges de la Reculaz, il y a encore beaucoup de névés et le débit de la cascade est impressionnant.
Après quelques hésitations, nous trouvons un névé pour s’entrainer aux techniques de progression sur glacier : marche en crampons, glissades, utilisation du piolet, encordement, arrêter une chute, poser un ancrage, mouflage. On est fin prêt pour la course du lendemain sur le glacier du Grand Méan.
On se pose au refuge des Evettes pour une bière bien méritée avec une vue magnifique : Mont Seti, Pointe de Bonneval, Petite Ciamarella, Albaron, Pic Regaud, …

Lundi 15 juillet – course alpinisme glacier/mixte

Petit déjeuner rapide, nous partons du refuge à 4h30. La nuit est étoilée, ce devrait être une belle journée.
La montée au lac du Grand Méan est agrémentée du lever de soleil sur l’Albaron. Le lac est gelé en grande partie et le glacier est recouvert de neige, ce n’était pas le cas ces dernières années.
Nous nous encordons un peu avant le glacier. 2 cordées (Katia,Philippe,Julien et Gilles,Pascal).
Plusieurs passages sont possibles pour rejoindre le col de la Disgrace. Nous optons pour un couloir en neige dans la partie raide.
Depuis le col, pour atteindre le sommet 2 choix possibles : soit par un couloir raide en neige, soit par les rochers + quelques névés. Nous nous séparons en 2 groupes pour se retrouver un peu plus haut.
Nous sommes au sommet à 9h30, Gilles s’arrêtera un peu avant pour garder des forces pour la descente.
Au sommet, magnifique panorama 360° : Mont Blanc, Mont Rose, Albaron, Grande Casse, …
La descente se fera en mode mixte (Rocher et neige) en crampons. Encordement court pour Katia et Gilles, assurés par Philippe.
Arrêt pique-nique en bas du glacier au bord du lac puis retour au refuge et dégustation d’une tarte aux myrtilles.
Retour au parking vers 16h30. C’était une longue journée.
Julien repart sur Lyon ; nous terminons la soirée au bar Napoléon à Lanslebourg pour une pizza/bière.

Mardi 16 juillet – escalade Grande voie

8h, les cloches de l’Eglise toute proche sonnent, la boulangère fait le tour du camping en klaxonnant, difficile de ne pas être réveillé !
Après le petit déjeuner, Katia part pour Valloire. Nous restons 3 : Gilles, Philippe et Pascal.
Le programme du jour est le Roc des Corneilles (2679m) par la voie ‘De Deux Choses Lune’ (TD, équipement sportif).
Pour réduire la marche d’approche, nous prenons le télésiège depuis Aussois. Nous trouvons le départ de la voie sans problème. La bise souffle il ne fait pas chaud.
Philippe attaque la première longueur, le rocher s’effrite un peu, il faut faire attention à toutes les prises. Philippe fait les 3 premières longueurs en tête (5c, 5c, 6a). Puis il y a un sentier pour rejoindre la deuxième partie (5b, 6a+).
Finalement, nous ne ferons pas la deuxième partie, on est un peu juste en temps pour rejoindre le télésiège avant la fermeture et il fait un peu froid. On fait quelques photos au trou de la lune et pique-nique en contrebas à l’abris du vent.
Retour à Aussois puis on finira par une longueur de couenne au Rocher des Amoureux.

Mercredi 17 juillet – alpinisme rocher

L’objectif du jour est le Grand Cordonnier d’Ambin en traversée N-S, une course d’arête en haute montagne (3100m) de niveau AD.
Départ à 7h du camping en direction du vallon d’Ambin au-dessus de Bramans.
Montée tranquille jusqu’au refuge d’Ambin au milieu des rhododendrons. On voit rapidement le Grand Cordonnier au fond du vallon.
La marche d’approche est longue et nous mettons un peu de temps à trouver le départ de la voie. Nous apercevons quelques bouquetins en contrebas, ils sont bien plus habiles que nous dans les rochers.
Philippe part en tête pour la première longueur. Le rocher est vraiment délité, ce n’est pas facile de poser des relais. Nous faisons 3-4 longueurs pour passer le premier ressaut. Puis c’est une course d’arête avec quelques passages techniques (desescalade, rappel, …).
Arrivé au pied du dernier ressaut qui mène au sommet, nous décidons de redescendre par un couloir raide qui se termine par un névé en neige molle.
Retour au refuge vers 19h, 20h30 au parking et 21h au camping, encore une longue journée.
Nadine est arrivée au camping et nous a préparé une bonne ratatouille.

Jeudi 18 juillet – escalade Grande voie et bivouac

Aujourd’hui, direction Aussois et son célèbre Monolithe, un ‘doigt’ de 93 mètres de haut en cargneule (roche sédimentaire d’aspect plutôt friable).
Philippe et Gilles ont prévu de faire la voie classique, difficulté TD-.
Pendant ce temps, Nadine et Pascal iront faire une randonnée jusqu’au télégraphe Chappe.
Quelques minutes après notre arrivée au pied du Monolithe, 4 jeunes grimpeurs arrivent et s’imposent pour partir avant Gilles et Philippe. Ils feront tomber quelques pierres qui feront renoncer Gilles et Philippe, pas très cool.
Finalement, on se retrouve tous les quatre au télégraphe Chappe quelques centaines de mètres au-dessus du Monolithe.
Redescente à la voiture. Après le pique-nique, on aura passera quelques minutes au stand du parc national de la Vanoise pour apprendre à reconnaitre les cornes et les traces des animaux (cerf, chamois, bouquetin, …).
Retour au camping et préparation des sacs pour le bivouac du soir dans le vallon de Savine au-dessus de Bramans.
Depuis le col de Petit Mont-Cenis, nous avons environ 1 heure de marche pour atteindre l’emplacement du bivouac.
Nous installons les tentes, certains prennent un bain dans le torrent voisin, et c’est l’heure de l’apéro, Philippe a porté quelques bouteilles de bière.
Nous préparons le repas, au menu, melon, soupe, semoule, ratatouille. Malheureusement, nous sommes envahis par les moustiques. Puis le soleil se couche derrière les sommets au-dessus d’Aussois (Rateau, Pointe de l’Echelle, Dent Parrachée).
Les courageux se lèvent vers 2h du matin pour observer les étoiles.

Vendredi 19 juillet – randonnée + retour

Lever à 6h pour assister au lever du soleil.
Nous partons sur les traces d’Hannibal vers le lac de Savine puis le col Clapier à la frontière Italienne où nous prenons le petit déjeuner.
Retour au campement pour plier les tentes et redescendre au parking.
De retour au camping, c’est l’heure de démonter le camp de base et repartir sur Lyon.

/Pascal