dimanche 25 février 2018

Chamechaude (Vercors) : 18 Février 2018

Après 250 consultations de sites météo et du BNA, 2 changements de destinations envisagés, 1 changement de date pour cause de météo, les jeux sont faits.
Ce sera un Chamechaude du dimanche matin, avec un départ prévu à 7h30 du CORVI, qui sera respecté à la minute près grâce à la ponctualité des participants.


A 8h57 nous nous garons sur les 3 dernières places disponibles du microscopique parking du téléski de Chamechaude.
Ce point de départ nous permet de passer le dénivelé total à 840m et surtout d'éviter la cohue et les pots d'échappement du Col de Porte.
C'est que la course est connue et recherchée, surtout après un samedi passé sous le déluge et avec des prévisions météo annonçant une fin des précipitations dans la nuit avec un iso à 1000m et une mer de nuages à 1600.
Nous sommes un groupe de taille conséquente ( certains diront digne d'un club que nous ne nommerons pas mais dont l'acronyme est sur 3 lettres et commence par "C" ), un petit peu d’inertie au départ et nous nous mettons en route à 9h30.
Le téléski ne tourne pas, mais déjà des skieurs matinaux arrivent en sens inverse. Nous restons donc prudemment sur le côté droit de la piste, puis nous empruntons les panneaux "ski de randonnée" dans la forêt.




Un peu plus haut, plus de panneaux, nous retrouvons donc la piste de Chamechaude dans sa partie haute, en même temps que le bas du nuage.
Dans la pente c'est la foule des grands jours, ça monte de tous les côtés, tout seul, en groupe, en faisant des virages ou dré dans le pentu.
Il y a aussi des raquetteurs et quelques collant-pipette qui n'en sont probablement pas à leur première montée.

Arrivés en haut de la piste, c'est maintenant le moment de traverser le bois.
Nous avons de la chance, le chemin n'est pas encore trop verglacé par le passage et la montée se passe relativement bien.
Un peu plus haut certains mettront les couteaux pour plus de sécurité.

Au moment de traverser en direction de la prairie sommitale nous sortons enfin du brouillard.
C'est magnifique : les sapins sont pleins de neige, le ciel est bleu et au loin on aperçoit l'arête des Rochers de Chalves qui sortent du brouillard.




On voit aussi des panaches de neige tout en haut et on comprend pourquoi nous avons croisé autant de personnes à la descente : le léger courant d'air a dû décourager les candidats à la contemplation au sommet.
La fin de la montée de déroule sans encombre.




Nous déposons les skis au pied du câble, ou plutôt de la partie du câble qui dépasse de la neige. La quantité de neige est telle qu'un bon tiers du câble est enfoui.
La corniche sommitale est énorme aussi
Rapide tour au sommet où on est tout seuls et photo de groupe.


Effectivement l'ambiance est tonique et on comprend pourquoi personne ne s'attarde.
Le Mont Blanc trône au-dessus des nuages, Belledonne est couvert de neige et sans brouillard.
De notre côté nous sommes sur le seul morceau de Chartreuse qui sort maintenant de la brume. Ambiance île déserte sur mer de nuages.



Nous rechaussons les skis et nous descendons de 200m pour pique-niquer. 6 d'entre nous n'ont pas leur taf de dénivelé et font une première descente 4 étoiles poudre dans la prairie et une remontée express.
Puis un pique-nique tout aussi express.
Finalement ce petit vent est désagréable et personne ne veut jouer les prolongations.
Pourtant Jérôme avait prévu un excellent alcool de poire en guise d'antigel...
Puis nous repartons pour la fin de la descente.
Malheureusement le brouillard s'est avéré facétieux et a grimpé bien au-delà du niveau où il se trouvait la matin ( PAS merci à météo France qui prévoyait la dissipation des brumes dans l'après-midi ).
Et nous nous fourvoyons en descendant trop bas dans les arbres, en ratant la traversée classique en direction de Folatière. Nous comprenons notre erreur en croisant un passage équipé d'une corde à nœuds.
Nous voilà obligés à remonter 50m pour retrouver le bon itinéraire, guidés dans le brouillard par Sainte Iphigénie à laquelle nous ne manquerons pas d'allumer un cierge à la prochaine occasion.
Le reste de la descente jusqu'à la piste s'avère...intéressant entre un brouillard toujours tenace, un verglas maintenant bien à découvert à force de passage, et des vernes qui ont tendance à se jeter sous nos skis.
Pour finir la piste nous ramène en tout confort jusqu'aux voitures qui n'auront pas vu le soleil de la journée.

Puis nous descendons en voiture jusqu'au Sappey où nous signons le seul but de la journée : le but "café" .
En effet le café typique du Sappey est pris d'assaut et nous nous rabattons sur un autre établissement du village.
Nous nous plions à la tradition du bière-thé-chocolat-comptes puis nous prenons la route de Lyon où nous arrivons un peu avant 17h sans encombre et sans bouchon.

Merci à tous pour votre bonne humeur, et merci à Philippe de nous avoir épaulés en encadrement pour cette première.

Remarque : le mystère de la corde à nœuds est levé. Il s'agit de l'itinéraire du Cirque décrit ici sur Camptocamp.

lundi 12 février 2018

Tricot près de Tré la Tanne (Bauges) : 4 Février 2018

Beau temps, depart sur les skis 8H30 pecherel, arrivée à Tre la tanne 11H par la route en partie, decision de partir sur les combes ouest de l Alcaloz pour profiter de la bonne neige.
Passage à flan de forêt en traversée pour eviter le fond du vallon et la foret dense.(1400m)
Descente dans une vieille coulee sur 100m et remontée sur les chalets « sur les plans »
Remontée du vallon ENE sous l’alcaloz vers le point 1907 petit collu et sommet 1979
Descente sur le col de chérel puis par la route forestiere vers le point de depart

Synthèse :

Très belle sortie de poudreuse 30 cm sur fond dur avec ~1650 D+ au sein d’un grand groupe fort sympathique.



Tré la Tanne (Bauges) : 3 Février 2018

Départ matinal de Vénissieux à 6h30 pour 10 d’entre nous les 3 autres sont partis de la sortie 5 de l’AREA à 6h45. La route est calme et propre. Les derniers kms de goudron sont légèrement blanchis par les flocons du matin mais les voitures arrivent toutes à bon port sur le parking à la sortie de Précherel.

Nous quittons les voitures skis aux pieds à ~8h30 pour remonter en direction de la combe Fresse Meyat en commençant par une belle prairie prometteuse où la neige légère nous met en appétit. Assez rapidement nous arrivons en lisière de forêt impénétrable, nous obliquons sur la gauche pour redescendre légèrement dans la combe afin de trouver un passage dégagé. Vers 1100 m d’altitude nous sommes au fond du vallon et commençons à le remonter en zigzagant dans la végétation peu dense. Il neige un peu, les arbres sont tout blancs, c’est l’hiver dans la montagne. Belle ambiance feutrée.

A ~1200 m d’altitude les arbres et buissons nous coupent la route directe. Une fois de plus on s’échappe sur la gauche pour contourner la difficulté, revenir dans l’axe de la combe et la traverser vers 1300 m. A ce moment la visibilité est très limitée, on ne voit pas les pentes du haut. Nous nous espaçons pour traverser le bas de longues et veilles coulées d’avalanche afin de rejoindre la rive gauche du vallon. L’option choisie par l’organisation est de remonter à droite jusqu’au lieu nommé « Le Sapin » afin de faire une boucle en redescendant du sommet par la combe suivante plus au Nord (ascension suivant le topo « Tré le Mollard »). De là nous poursuivons notre entrainement soutenu à base de conversions serrées dans 30 - 40 cm de poudre le long de la forêt, seules quelques plaintes mesurées remontent le long de l’interminable file indienne de notre groupe.

En absence de visibilité nous évitons le centre du vallon sous les pentes raides de la crête et cheminons mécaniquement jusqu’au « Sapin » où le soleil commence à gagner son combat contre les nuages. Ensuite on rejoint rapidement la piste forestière à 1640 m sur la croupe proche du plan de la Limace. Nous sommes moins seuls, un gros groupe de promeneurs en raquettes arrive par le chemin sur notre droite et deux skieurs nous rejoignent par notre trace.

De là le cheminement devient évident (et tracé) en direction du sommet de « Tré La Tanne » à portée de skis où nous distinguons les deux skieurs qui nous ont dépassés pour traverser la combe vers 1450 m et faire une trace directe sans visibilité ; certainement des connaisseurs du coin.

A 12h30 nous sommes à notre point culminant au soleil. Les nuages nous cachent le « Mont de la Coche » mais nous voyons très bien « Tré le Mollard » 200 m plus haut que nous ne tenterons pas. Sur son flanc Sud praticable en temps normal l’arête qui y conduit est plâtrée de neige épaisse fissurée que nous n’irons pas déranger (la pente est raide, nous préférons renoncer)

Le groupe range les peaux et passe le matériel en position descente ; les plus gourmands se lancent dans la pente poudreuse pour profiter des premiers virages dans la blancheur vierge alors que celle et ceux qui ont nettoyé leurs semelles de ski au white spirit restent collés sur place dans la pente à plus de trente degrés… Un peu de paraffine frottée sous les skis réparera les domages et remettra tout le monde sur un pied d’égalité pour profiter de la descente dans le premier vallon sous le sommet.

C’est vers 1600 m que nous trouverons un joli coin à l’ombre ;-) pour casser la croute. Une interruption raisonnée de notre progression pour ne pas enchainer trop vite les virages ludiques qui nous auraient reconduits trop rapidement dans la vallée. Le repas est frais donc rapide, le soleil nous appelle à quelques mètres dans la pente immaculée.

Ensuite ce n’est que du plaisir dans 40 cm de poudre légère. Vers 1450 m nous optons pour une traversée vers le Sud afin d’éviter de se retrouver dans la forêt inskiable car trop serrée. C’est ainsi que nous retrouvons nos traces de montée dans le vallon de Fresse Meyat pour terminer notre descente par une suite trop courte de petits virages ludiques entre les bosquets.

A 14h nous sommes aux voitures, tout le monde a le sourire, certains voudraient remonter. ½ heure plus tard c’est la traditionnelle pose bière et thé cette fois au calme bar-hôtel de Jarsy.

Retour sans encombre à Lyon vers 17h, dans l’autre sens la circulation est bouchée sur l’autoroute en direction de Chambéry et des stations de ski même si les vacances scolaires ne commencent que le weekend prochain.

Synthèse :
Très belle sortie de poudreuse avec ~900 m de D+ au sein d’un grand groupe fort sympathique, amateur de conversions serrées et de pentes légères et blanches.

Nous pouvons confirmer que dans les Bauges il reste des arbres !