lundi 12 février 2018

Tré la Tanne (Bauges) : 3 Février 2018

Départ matinal de Vénissieux à 6h30 pour 10 d’entre nous les 3 autres sont partis de la sortie 5 de l’AREA à 6h45. La route est calme et propre. Les derniers kms de goudron sont légèrement blanchis par les flocons du matin mais les voitures arrivent toutes à bon port sur le parking à la sortie de Précherel.

Nous quittons les voitures skis aux pieds à ~8h30 pour remonter en direction de la combe Fresse Meyat en commençant par une belle prairie prometteuse où la neige légère nous met en appétit. Assez rapidement nous arrivons en lisière de forêt impénétrable, nous obliquons sur la gauche pour redescendre légèrement dans la combe afin de trouver un passage dégagé. Vers 1100 m d’altitude nous sommes au fond du vallon et commençons à le remonter en zigzagant dans la végétation peu dense. Il neige un peu, les arbres sont tout blancs, c’est l’hiver dans la montagne. Belle ambiance feutrée.

A ~1200 m d’altitude les arbres et buissons nous coupent la route directe. Une fois de plus on s’échappe sur la gauche pour contourner la difficulté, revenir dans l’axe de la combe et la traverser vers 1300 m. A ce moment la visibilité est très limitée, on ne voit pas les pentes du haut. Nous nous espaçons pour traverser le bas de longues et veilles coulées d’avalanche afin de rejoindre la rive gauche du vallon. L’option choisie par l’organisation est de remonter à droite jusqu’au lieu nommé « Le Sapin » afin de faire une boucle en redescendant du sommet par la combe suivante plus au Nord (ascension suivant le topo « Tré le Mollard »). De là nous poursuivons notre entrainement soutenu à base de conversions serrées dans 30 - 40 cm de poudre le long de la forêt, seules quelques plaintes mesurées remontent le long de l’interminable file indienne de notre groupe.

En absence de visibilité nous évitons le centre du vallon sous les pentes raides de la crête et cheminons mécaniquement jusqu’au « Sapin » où le soleil commence à gagner son combat contre les nuages. Ensuite on rejoint rapidement la piste forestière à 1640 m sur la croupe proche du plan de la Limace. Nous sommes moins seuls, un gros groupe de promeneurs en raquettes arrive par le chemin sur notre droite et deux skieurs nous rejoignent par notre trace.

De là le cheminement devient évident (et tracé) en direction du sommet de « Tré La Tanne » à portée de skis où nous distinguons les deux skieurs qui nous ont dépassés pour traverser la combe vers 1450 m et faire une trace directe sans visibilité ; certainement des connaisseurs du coin.

A 12h30 nous sommes à notre point culminant au soleil. Les nuages nous cachent le « Mont de la Coche » mais nous voyons très bien « Tré le Mollard » 200 m plus haut que nous ne tenterons pas. Sur son flanc Sud praticable en temps normal l’arête qui y conduit est plâtrée de neige épaisse fissurée que nous n’irons pas déranger (la pente est raide, nous préférons renoncer)

Le groupe range les peaux et passe le matériel en position descente ; les plus gourmands se lancent dans la pente poudreuse pour profiter des premiers virages dans la blancheur vierge alors que celle et ceux qui ont nettoyé leurs semelles de ski au white spirit restent collés sur place dans la pente à plus de trente degrés… Un peu de paraffine frottée sous les skis réparera les domages et remettra tout le monde sur un pied d’égalité pour profiter de la descente dans le premier vallon sous le sommet.

C’est vers 1600 m que nous trouverons un joli coin à l’ombre ;-) pour casser la croute. Une interruption raisonnée de notre progression pour ne pas enchainer trop vite les virages ludiques qui nous auraient reconduits trop rapidement dans la vallée. Le repas est frais donc rapide, le soleil nous appelle à quelques mètres dans la pente immaculée.

Ensuite ce n’est que du plaisir dans 40 cm de poudre légère. Vers 1450 m nous optons pour une traversée vers le Sud afin d’éviter de se retrouver dans la forêt inskiable car trop serrée. C’est ainsi que nous retrouvons nos traces de montée dans le vallon de Fresse Meyat pour terminer notre descente par une suite trop courte de petits virages ludiques entre les bosquets.

A 14h nous sommes aux voitures, tout le monde a le sourire, certains voudraient remonter. ½ heure plus tard c’est la traditionnelle pose bière et thé cette fois au calme bar-hôtel de Jarsy.

Retour sans encombre à Lyon vers 17h, dans l’autre sens la circulation est bouchée sur l’autoroute en direction de Chambéry et des stations de ski même si les vacances scolaires ne commencent que le weekend prochain.

Synthèse :
Très belle sortie de poudreuse avec ~900 m de D+ au sein d’un grand groupe fort sympathique, amateur de conversions serrées et de pentes légères et blanches.

Nous pouvons confirmer que dans les Bauges il reste des arbres !



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