CR Sortie Alpinisme au Pic de l'Etendard
Alors
que le Pic Coolidge était envisagé initialement, mais fut abandonné pour cause
de refuge déjà réservé début août, Pascal et moi nous décidâmes pour un
week-end dans les Grandes Rousses, et son classique Pic de l’Etendard (3464 m)
4 volontaires répondirent rapidement présents pour se joindre à nous : Julie, Xavier, Cécile et Ronan .
Après une réunion de préparation le mercredi 6 septembre au local du CORVI, qui
nous permis de faire le point sur le matériel, l’itinéraire et les horaires,
rendez-vous fut donné dès 6h le samedi matin, direction le col de la
Croix-de-Fer.
Jour 1 : le samedi, l’approche et les exercices
Notre responsabilité environnementale nous incita à nous entasser tous les 6
dans ma voiture, ce qui optimisa d’ailleurs aussi beaucoup le budget !
Garé à 8h15, le temps d’enfiler nos godasses, peser les sacs et les équilibrer,
et vérifier encore une fois l’équipement, nous réouvrîmes le coffre pour y
prendre les deux piolets que nous allions oublier 😉 !
Les premiers kilomètres rapidement passés, première petite pause au Refuge de
l’Etendard, et déjà un magnifique panorama de grands lacs aux couleurs qui ne
cesseraient de changer tout au long de nos observations. Nous profitâmes
également du refuge pour nous délester de tout matériel superflu, et arrivâmes
pour déjeuner aux abords du glacier : il était midi, altitude 2700m !
Après avoir bien apprécié nos petits en-cas, direction la glace, quelques
exercices classiques étant prévus afin de réviser ou apprendre les gestes
essentiels : rappel des encordements (2 cordés de trois), la marche en canard,
la traversée, sans oublier bien sûr une longue et indispensable série
d’ancrages et mouflages.
Une pensée émue pour nos familles et camarades laissés dans l’agglomération
lyonnaise où 35°C étaient prévu ce jour-là, alors que par ici, nous évoluions
en ayant la sensation de faire nos courses chez PICARD, mais avec des crampons
!
15h, soit on continue, soit on rentre ; consensus sur la deuxième option, afin
de profiter de la terrasse du refuge avant que le soleil n’en disparaisse, et
aussi de se reposer avant le lendemain. Dans cet esprit, dès la fin du diner,
nous gagnâmes notre dortoir et, en ce qui me concerne, je crois que dormais
avant 21h !
Jour 2 : le dimanche, la glace et la roche
Réveil 4h, petits déjeuners avalés, équipés, frontales allumées, nous voici,
serpent de lumière longeant à nouveaux les lacs pour arriver au glacier et s’y
équiper vers 6h, alors que l’aurore commençait à poindre derrière nous. Ce fut
alors une petite heure d’un enchantement total : le soleil laissait
progressivement apparaitre un panorama que nous détaillerions plus tard, mais
qui annonçait déjà une particulièrement belle journée.
Mais parlons un peu de l’itinéraire : comme on le voit assez bien sur la photo
ci-dessous, la voie normale passe désormais, en été, par une assez longue
ascension sur le rocher. Nous dûmes donc ôter les crampons, et trouver notre
itinéraire en progressant corde tendue. Notre leader Xavier ainsi que la trace
GPX nous assurèrent de sortir de cette partie environ à 8h. Alors démarra la
progression de la dernière partie, sur la glace, dans une pente de 25°C
environ. Arrivés environ à 3200m (étoile jaune), il était un peu plus de 9h et
la chaleur, l’horaire ainsi que la vision de la pente sommitale intégralement
en glace vive nous fit arrêter là afin de conserver notre objectif : se faire
plaisir en toute sécurité.
Nous nous installâmes confortablement afin de manger un peu et profiter d’un
grand tableau qu’il est donc temps de détailler. A notre gauche, à travers une
brèche dans le rocher : la Chartreuse dans la brume de chaleur. Devant nous à
gauche, le massif du Mont-Blanc, les Grandes Jorasses et le Mont-Rose. Un peu
plus loin, nous distinguons même le Cervin. Viennent alors, successivement la
Grande Casse, le glacier de la Vanoise, et au premier plan les Aiguilles
d’Arves, sans oublier le Mont-Viso ainsi que la Meije. Il n’est pas rare
d’avoir de larges panoramas en montagne, mais à ce point-là, nous étions
comblés.
A 10h, Nous prîmes alors le chemin d’une très longue descente, pour arriver
péniblement à la voiture à 16h. Le temps de ranger un peu et boire un
rafraîchissement bien mérité, nous étions prêts à rentrer, ne sachant alors pas
que nous aurions plus d’une heure de bouchons et devrions donc arriver aux
alentours de 20h30 au local. Un grand merci aux participants et à Pascal pour
ce beau weekend de septembre.
