Compte rendu de la sortie à la Pointe Isabelle le 21/22
juin.
Participants : Marie S, Cécile D, Manoli O, Clément
W(e), Philippe F(e), Marc-Henri (orga)
La sortie a été ponctuée d’événements ne nous permettant pas
d’aller au sommet.
Nous sommes initialement 9 inscrits.
La douleur du genou de Pascal revient, il ne pourra pas
encadrer, Clément se propose de le remplacer.
Puis une cheville blessée, de la fatigue, un dos bloqué,
nous nous retrouvons à 6.
En avertissant le refuge, celui-ci nous dit qu’il y a un
problème de réservation, puisque le refuge est réservé pour le « Grand
Parcours Alpinisme » de la FFCAM… mais réservation écrite l’appui, il
accepte de trouver une solution.
Samedi matin, départ à 6h du local pour profiter au maximum
de la journée et faire des exercices de cramponnage et d’encordement.
Après les arrêts sortie 7 et 14, nous arrivons sans problème
à la gare de Chamonix.
La vente des billets de train est arrêtée ! une rame
est en panne sur la voie. Le temps du dépannage avec la loco diesel, de faire
monter les plus matinaux que nous (en autres les inscrits du grand parcours),
nous pouvons finalement monter et arriver au Montenvers vers 11H.
Le groupe avec vue sur la mer de glace ou plutôt mer de
caillou :
Surprise ! les accès à la mer de glace ont
changé ! la télécabine a été remplacée et installée à l’arrivée des
anciennes échelles qui ont été coupées et remplacées par un genre de via
ferrata.
Descente sur la mer de glace :
Nous remonter ensuite la mer d’éboulis au mieux :
certains passages faciles, d’autres moins agréables, mais le tout dans un
paysage magnifique et mythique.
Il nous faut ensuite remonter l’autre versant.
Officiellement il n’y a plus qu’un seul accès. L’ancien accès au sentier balcon
qui se situait presque au niveau de la gare et l’accès des Egralets ne sont
plus entretenus.
Avec le problème du train, nous n’avons plus le temps de
faire des exercices.
La remontée vers le refuge du Couvercle commence par se
frayer un chemin dans les éboulis pour atteindre les échelles. Une partie monte
en libre, l’autre moins sereine est encordée et assurée par Clément :
Arrivée en haut des échelles vers 14h, pause casse-croute au
bord de la mer :
Nous reprenons le chemin pour arriver sur le plateau du
Talèfre avec vue panoramique à couper le souffle.
Entre temps la semelle de la chaussure de l’organisateur
vieillissant en même que son propriétaire, se décolle. Une réparation légère
avec cordelette permet d’atteindre le refuge. Il nous faudra environ 5h de la
gare jusqu’au refuge.
L’aide gardien nous indique que les conditions pour la
pointe Isabelle ne sont pas top compte tenu de la forte chaleur de la quinzaine
passée. Il y a deux petits déjeuners : minuit ou 4h, il nous conseille
minuit (!!!) avec la canicule annoncée pour dimanche…
Après discussion, le groupe se divise en 2. Marie et Cécile
fatiguées de cette première journée et effrayées par ce réveil matinal
préfèrent rester nous attendre au refuge. Les autres décident de suivre le
conseil de se lever à minuit.
Nous croisons Katia qui est montée avec un ami pour faire
également la Pointe Isabelle, mais ils dorment en tente.
Après 3h30 de sommeil… le gardien nous accueille pour le
petit déjeuner et nous demande pourquoi on se lève si tôt pour la pointe
Isabelle !!!
Le ciel constellé d’étoiles nous accueille pour l’ascension
qui commence par une descente de 100 m.
Un mauvais pas dans la neige et c’est le genou de Philippe
qui heurte un caillou, il décide néanmoins de continuer. Le début de la montée se fait à travers des éboulis pas très
agréables, l’itinéraire n’est pas facile à trouver surtout dans la nuit. Merci
Clément pour ce travail. Ensuite nous remontons les pentes en neige/glace, le regel
est bon. Zigzag entre les crevasses en rive très à droite, le reste du glacier
n’est pas praticable ;
Un crampon aussi vieux que la chaussure de l’organisateur,
se défait en 2 morceaux, une première réparation légère permet de repartir.
(l’organisateur a récupéré les chaussures de sa femme restée au refuge, mais il
n’a pas pensé à empruntée aussi ses crampons !)
Une douleur du genou de Manoli se réveille, l’état du genou
de Philippe se dégrade.
La réparation du crampon lâche ; Une réparation plus
costaud est faite. Mais La décision est prise de redescendre vu l’état de la
troupe. La réparation du crampon tient bien. Philippe et Manoli
serrent les dents…
Un magnifique levé de soleil sur le Mont Blanc nous
réconforte un peu.
Arrivée à 8h au refuge pour le café. Les filles viennent de finir leurs petits déjeuners.
Le gardien répare les chaussures avec 4 vis. (les
commentaires sur le gardien n’étaient pas très bon mais il a été très sympa
avec nous). Nous profitons encore de la vue imprenable avant de
repartir.
Il aurait été possible de descendre par le refuge de
Leschaux mais c’est beaucoup plus long ; nous partons par le même chemin
que la veille. Le sentier balcon, les échelles, la mer de glace, puis la
mer de caillou et les éboulis. La redescente est longue pour les genoux dont l’état des
genoux ne s’est pas amélioré….
Nous prenons le télécabine pour remonter à la gare (13 € le
ticket car non pris avec le billet de train). Casse-croute dans le train, puis bière et glace dans la
chaleur de Chamonix.
Marie se propose de conduire pendant que les autres ajoutent
quelques heures de sommeil à leur courte nuit.
Retour sur Lyon vers 18h.
Réparation de la chaussure :
Réparation du crampon :
Quelques conseils suite à cette sortie :
Pour descendre sur la mer de glace : prendre billet de
train + télécabine
Vérifier l’état de son matériel avant de partir, surtout
s’il n’a pas servi depuis quelques années
Toujours avoir sur soi trousses de pharmacie et d’outillage
Vérifier les conditions entre les topos
« d’époque » et les conditions d’aujourd’hui avec la fonte des
glaciers
Il est difficile de prévoir plusieurs mois à l’avance l’état
de la montagne pour les sorites en neige/glace, l’année dernière nous avions
fait le pic de l’étendard en ski mi-juin, cette année 10 jours de chaleur ont
complétés changer les conditions
Ce secteur au cœur du massif du Mont Blanc est magnifique
mais l’approche n’est pas toujours agréable. A revenir dans ce beau secteur pour faire du rocher
CORVIalement
Marc-Henri