mercredi 8 juillet 2015

La voie des Trous (Aravis) : 4 Juillet 2015


Départ vendredi en fin d’ap midi sous la canicule qui règne à Lyon.
Arrivée à Mont-Saxonnet vers 20h30. Petite balade à la fraiche, sur les hauteurs, aux abords du plateau de Cenise et pique nique au soleil couchant avec vue sur le Bargy.
Nuit au chalet familial de Gilles, à Mont-Saxonnet, c’est à dire quasi sur place.

Le lendemain, départ vers 8h30 pour le parking du Bété.
Marche d’approche jusqu’au lac Bénit et poursuite sur sentier très escarpé et assez engagé jusqu’au pied de la voie. Ames sensibles s’abstenir. Ce sentier semble faire office de sélection à l’entrée : si vous ne passez pas cette épreuve, pas la peine d’aller plus loin, ni la voie ni le chemin de descente ne sont fait pour vous J.

On finit par trouver le départ de la voie avec un peu d’aide d’une cordée qui arrive en même temps que nous. Du coup, on les laisse partir devant nous, c’est pas plus mal , ils nous guideront. Départ, Eric en tête qui se demande si c’est vraiment raisonnable d’avoir pris tant de sangles coinceurs et friends. Mais si mais si, la suite nous montrera qu’il fallait bien tout ça. Les 2 premières longueurs sont assez conventionnelles, équipement espacé mais convenable. Un pas de 5c à la fin.

La suite est plus en terrain d’aventure. Traversée en 2-3 avec juste un piton après 15m, à compléter. Quelques possibilités de placer des points au gré des quelques lunules ou fissures. Longueur en oblique 3c ensuite, puis rampe et systèmes de dièdres inclinés en 2c en rocher pourri avec très peu de possibilités de placer des points. Un peu stressant... Progression en corde tendue avec un peu d’allers retour pour chercher l’itinéraire ou des fissures pour placer finalement assez peu de points. Relais improvisé sur lunule + piton au niveau du nez entre les 2 yeux. Pas vu le relais indiqué par le topo. Un groupe de plusieurs cordées est arrivé entretemps derrière et nous suit. La première cordée fait partir une grosse pierre qui ne passe pas loin des 2 cordée suivantes. Bilan, 3 cordes coupées. Ambiance...

On arrive au bout, dernière longueur un peu impressionnante sur le côté du nez. Pas vraiment difficile, peu équipée mais protégeable. Le relais de départ est assez inconfortable, mais dispose d’une vue imprenable sur l’autre œil par une fenêtre traversante.

Arrivée au dernier relais, poursuite quelques mètres en corde tendue en posant quelques points. Une fois ces quelques difficultés passée, on se déséquipe, on remet les chaussures (ouf !) et on poursuit en direction du sommet parmi des gradins herbeux et petits ressauts rocheux.

Casse-croute au sommet avec vue sur le Mont blanc. il est tard, 17h, on aura passé plus de 5h dans la voie.
Ce n’est pas fini : Descente par le col puis le couloir de l’Encrenaz, très raide et exposé aux chutes de pierres.
Arrivée enfin au lac Bénit. Arrêt à la buvette pour prendre une bière bien méritée dans l’ambiance bucolique d’une chaude soirée estivale.
Retour sur Lyon. Arrivée vers 22h30

Conclusion:
Belle voie dans un très joli cadre : le lac Bénit, les yeux énigmatiques du petit Bargy.
C’était LA voie en face nord à faire par cette journée de canicule, d’ailleurs, beaucoup ont eu la même idée que nous. La paroi est à l’ombre jusque vers 14h.
Bien que le niveau soit modéré, l’orientation terrain d’aventure monte le niveau de stress et l’ambiance générale. Ça en fait un bel exercice pour acquérir l’expérience de pose de coinceurs et la recherche d’itinéraire en marchant sur des œufs pour ne pas déclencher d’éboulement à chaque pas.







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